Les bébés préfèrent Mozart à Bach
Mozart a plus d’effet que JS Bach sur les bébés nés prématurément. C’est la conclusion d’une étude israélienne menée par le professeur Dror Mande sur douze bébés nés 6 semaines avant la date prévue, pendant 3 jours, à l’hopital Ichilov de Tel Aviv. Le premier jour, les chercheurs leur ont fait écouter du Mozart, le second jour du Bach, et le troisième jour ils les ont laissé en silence.
Avec Mozart, leur vitesse de métabolisme a baissé de 9,7 % au bout de seulement 30 mn, ce qui a eu pour effet de réduire leur consommation de calories et de leur redonner du poids. Avec Bach, la vitesse est tombée de 4,5 % seulement.
Nos recherches ne nous ont pas permis de savoir quelles oeuvres précisément leur ont été jouées (de la musique apaisante à n’en pas douter), mais on ne peut qu’être émerveillés par ce qui semble être une nouvelle preuve de « l’effet Mozart », c’est-à-dire l’utilisation thérapeutique de la musique du prodige autrichien, même si l’expérience mériterait d’être développée à plus vaste échelle, et en comparant les résultats avec d’autres musiques.
Mais si petite soit elle, cette expérience s’ajoute à toute une série d’autres depuis les années 90 qui ont toutes prouvé les bienfaits de la musique classique comme musicothérapie en général, et celle de Mozart en particulier. Citons par exemple la récente étude publiée en décembre 2012, qui montra que les enfants atteints d’épilepsie guérissaient après avoir écouté la sonate en do majeur K545 de Mozart. Une autre étude sur l’épilepsie était déjà arrivée aux même résultats en 2001, sur des adultes cette fois-ci, qui avaient écouté la sonate K448. En 2012, cette même sonate avait aussi prouvé ses vertus thérapeutiques dans le traitement de patients atteints d’acouphènes.
Alors, un réel « effet Mozart » ou un « effet musique classique » en général ?
Mozart est un compositeur duquel il est impossible de dire « ce n’est pas beau » ou « ça fait mal aux oreilles! », sauf, peut-être le célèbre Quatuor « Les dissonances »… Mais on pourrait en dire autant de Schubert ou de Mendelssohn par exemple, dont la musique se caractérise par une tendresse, une limpidité et une spontanéité similaires. Peut-être est-ce le classicisme de la musique de Mozart qui fait la différence, avec des formes plus rigoureuses (forme sonate, cadences…), des motifs plus facilement assimilables par l’esprit, et un aspect moins personnel, moins romantique, de sa musique.
Quoiqu’il en soit, le débat reste ouvert… et la magie de Mozart n’a pas fini de nous fasciner !